Résumé

Colloque transversal réunissant des spécialistes de traduction, des éditeurs, des traducteurs, des informaticiens, des juristes, autour d'enjeux éthiques liés à la pratique de la traduction à l'ère contemporaine.

Argumentaire

De nos jours, la traduction est devenue un enjeu majeur de réflexions culturelles, linguistiques, politiques et économiques et s’est imposée comme objet d’étude interdisciplinaire. Le spectaculaire phénomène d’expansion de la traduction et, partant, sa visibilité, sont tel qu’il est possible de parler de véritable ère traductionnelle, commencée à partir de 1960-1970 et qui marque pleinement les premières décennies du XXIème siècle. Ce temps est donné par une série d’événements, de débats sociétaux et de jalons en termes de réflexions théoriques et méthodologiques, de progrès technologiques liés notamment aux outils numériques de traduction, ainsi que par l’implication toujours plus importantes, dans le champ de la traduction, d’organismes tels que la Commission européenne ou l’UNESCO.
Dans cette ère, la traduction se trouve naturellement confrontée à l’évolution des réflexions fondamentales des peuples, voire des communautés, qui établissent de nouvelles éthiques (normes, limites et devoirs). Conséquemment, la traduction semble elle aussi (devoir) établir de nouvelles éthiques ; notion qu’il paraît nécessaire d’entendre comme un pluralisme de valeurs.
Ce colloque propose de mener une réflexion sur la notion d’éthique comme entrée épistémologique et paradigmatique à la traduction à l’ère contemporaine afin de mettre en exergue l’impact des interrogations du pluralisme éthique dans le domaine de la traduction : quelle est aujourd’hui « la visée éthique de la traduction » (A. Berman) ? La dichotomie exotisation/ethnocentrisme persiste-t-elle ? Peut-il y avoir une éthique liée à l’intelligence artificielle orientée vers les outils de traduction ? Ces mêmes outils modifient-ils l’acte de traduire et son enseignement ? Faut-il, et comment, envisager l’évolution d’une nouvelle éthique juridique dans le domaine de la pré et de la post-édition ? Quelle peut être la licéité des pratiques contractuelles nées du fort développement de la traduction ? Autant de questionnements qui en articulent d’autres, en particulier sur l’éthique du traducteur versus l’éthique de l’éditeur ou bien sur l’interférence entre éthique et idéologie dans les libertés prises par certains traducteurs.

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Pour suivre les communications en ligne par visioconférence: https://bbb.univ-avignon.fr/b/gra-8tj-kam-4vr Code d'accès: 351126

Soutien

Avec le soutien du laboratoire Identité culturelle, textes et théâtralité (ICTT), EA 4277, de la FR Agorantic (CNRS, Avignon Université) et avec le concours des services DOSI et communication d'Avignon Université.

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